Maladies
Bac hôpital - Maladies plus courantes
Trop souvent, dans son combat contre la
maladie, l'aquariophile utilise plusieurs produits chimiques
qui, en plus d'entraîner
des coûts exorbitants, risquent de provoquer un déséquilibre
du milieu. De plus, si on traite sans s'attaquer à la cause,
la maladie risque fort de réapparaître à plus
ou moins longue échéance.
Le meilleur traitement est donc la prévention. Pour ce
faire, il suffit à l'aquariophile de maintenir des paramètres
optimums pour les espèces qu'il possède (pH, dureté,
température, etc.), de faire un entretien régulier
et rigoureux du bac, et, finalement, de faire des changements d'eau
adéquats sur une base régulière.
L'aquariophile peut contrôler tous les facteurs de prévention énumérés
plus haut. Cependant, il n'en a aucun sur la façon dont
les importateurs et les animaleries traitent les poissons qu'ils
lui vendent. La maladie est souvent introduite par l'arrivée
d'un nouveau pensionnaire. On doit donc prendre le temps de bien
choisir les spécimens que l'on achète. De plus, une
mise en quarantaine systématique des nouveaux pensionnaires
pendant quelques jours (on utilise le bac hôpital pour celle-ci), évitera
la contamination du bac principal par des poissons malades ou porteurs
de maladies.
Malgré le respect de toutes ces règles préventives,
il est possible que la maladie fasse son apparition. Dans ce cas,
il faut d'abord isoler le plus rapidement possible le ou les spécimens
malades en les transférant dans le bac hôpital. Ainsi,
on diminuera les risques de contamination et on réduira
les coûts du traitement. En effet, il est moins coûteux
de traiter le petit volume d'eau que représente le bac hôpital
que de traiter tout le bac principal. Dans le cas où l'aquariophile
ne désire pas traiter la maladie, la meilleure chose à faire
est d'euthanasier les individus malades le plus rapidement possible
afin d'éviter toute contamination.
Le bac hôpital
Le bac hôpital servira au traitement et à la convalescence
des poissons malades ainsi qu'à la mise en quarantaine des
nouveaux pensionnaires.
La cuve doit être de dimension adaptée à celle
des poissons; généralement une cuve de 20 à 60
litres est suffisante. Hormis quelques plantes de plastique ou
de pierres pour permettre aux spécimens plus timides de
se cacher, on n'y ajoute rien. On en facilite ainsi l'entretien.
On doit y installer un chauffe-eau puissant (au moins 1 watt par
litre) avec un thermostat précis pour bien contrôler
la température qui est un élément important
dans le traitement des maladies.
Comme système de filtration, un filtre
mécanique
possédant un fort débit fera parfaitement l'affaire.
Il ne sert à rien d'installer des matériaux de filtration
biologique car la plupart des médicaments utilisés
détruiraient les bactéries de toute façon.
Quant à la filtration chimique sur charbon, elle est à proscrire
durant le traitement puisqu'elle absorberait toute la médication.
Il faudra donc faire régulièrement des changements d'eau
importants (30 a 50 %) pour éviter une montée des
composés
azotés (amoniaque, nitrite, nitrate).
En ce qui a trait à l'éclairage, il doit être
moins intense mais respecter l'horaire de celui du bac principal
pour ne pas trop bouleverser les habitudes des poissons. D'ailleurs
on doit installer le bac hôpital dans un endroit très
calme. On peut même l'isoler des perturbations externes en
le recouvrant.
Une fois le traitement terminé, tout le matériel
utilisé doit être nettoyé, désinfecté (solution
de 1 pour 19 d'eau de javel), et abondamment rincé. Par
la suite on rangera le tout, prêt pour une prochaine intervention.
Tableau des maladies les plus courantes
Vous trouverez ci-dessous un petit tableau
décrivant les
symptômes des maladies les plus fréquemment rencontrées
ainsi que des pistes de traitement. Cependant, nous sommes loin
d'être des experts en ichtyopathologie. En cas de besoin,
nous vous invitons donc à consulter le site Vetofish.com,
Angelicus-Terraqua et
la page
d' Éric
Le Roy , un vrai
spécialiste. Du côté anglophone, nous vous recommandons
Pandora’s
Aquarium et le site de la Green
Bay Aquarium Society.
Symptômes |
Maladie/description |
Traitement |
Corps recouvert
de petits points blancs bien nets et légèrement surélevés
- le poisson très
atteint agite fébrilement ses branchies. |
Ichthyophthirius
multifiliis
communément appelé Ick .
Les points blancs sont en fait des kystes provoqués par la
présence d'un petit parasite.
Celui-ci a un cycle de vie divisé en trois étapes,
une dans la peau de son hôte, une dans un kyste sur
le sol et une en nage libre à la recherche d'un
hôte. C'est uniquement à cette étape
qu'il est vulnérable. |
Relativement facile
Par l'utilisation de produits commerciaux tel Costapur ou Ick
Cure . On peut aussi traiter avec du vert de malachite à raison
de 0,04 mg/L. ou du bleu de méthylène à raison
de 25 gouttes/2L. On doit répéter le traitement
après 3 et 5 jours en prenant soin d'effectuer
un gros changement d'eau avant.
Durant le traitement il est conseillé d'augmenter
la température de l'eau de 3 à 4 degrés
(max. 30 °C) pour accélérer la maturation
du parasite. |
Le
poisson pipe, les branchies sont couvertes de mucus et
se détériorent,
le poisson cherche à se frotter contre les éléments
du décor. |
Dactylogyrus
Dactylogyrose des branchies. Parasites qui se fixent principalement
sur les branchies. |
Traitement avec produits anti-parasitaires. |
Les
poissons ont une respiration accélérée, sont agités
et viennent happer l'air à la surface. |
Déficit en oxygène |
Agitation
de l'eau insuffisante, ajouter une pierre à air, augmenter le débit
du filtre, ajouter des plantes qui, par la photosynthèse,
produiront de l'oxygène. |
Le
poisson a le ventre gonflé et perd l'équilibre. Il a tendance à se
retourner sur le dos. Ses écailles sont hérissées. |
Hydropisie
Origine difficile à établir. Certains prétendent
que c'est un problème inflammatoire d'origine bactérienne
causé par la mauvaise qualité de l'eau. Par
contre, la majorité des spécialistes croient
que ce serait un disfonctionnement du foie causé par
une mauvaise alimentation contenant trop de protéines
et une insuffisance de fibres. Ce problème ne serait
pas ou peu contagieux. |
Difficile
de traiter les spécimens
trop lourdement atteints. Le plus simple est de mettre les
poissons à la diète pendant quelques jours
et de les nourrir moins par la suite, avec de la nourriture
de haute qualité et riche en fibres. |
Voile
gris/blanc ayant l’aspect du velours recouvrant certaines
parties du corps. Il peut y avoir présence
d'ulcères recouverts de masse cotonneuse. |
Communément
appelé fungus,
on est face ici à de petits champignons de la famille
des Saprolégniacées. |
Les traitements du
commerce à base de sulfate de cuivre contre le fungus sont
efficaces si le sujet est traité à temps. |
Petits
ulcères
cotonneux généralement autour de la bouche, pourriture
des nageoires. |
Columnariose souvent
appelé « fungus de la bouche». Causé par
un parasite appelé Flexibacter columnaris . |
Les traitements du commerce contre
le fungus sont efficaces si le sujet est traité à temps. |
Mouvements
brusques et irréguliers le poisson happe l'air à la surface
et tente même de sauter hors de l'eau. |
Acidose |
Ajuster
le pH de l'eau à des
valeurs idéales pour les sujets atteints. |
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